calcaire (gravure) calcaire tendre, urgonien de Franclens (74) ("pierre de Seyssel")
Dimensions
extérieures :
H. 72 cm ; L. 351 cm ; E. 27 cm ;
Hauteur des lettres 10 à 15 cm
Inscription(s)
dédicace
:
[Pro salut]/e Ti(beri) Caesaris Aug(usti) amphitheatr(i) / [- - cum p]odio C(aius) Iul(ius), C(aii) f(ilius) Rufus, s/acerdos Rom(ae) et Aug(usti), / [- - -]filii f(ilius) et nepos, ex civitate Santon(orum), d(e) s(ua) p(ecunia) fecerunt. Latin (langue)
Traduction : (Pour le salut de l'emprereur )Tibère, Caius Iulius Rufus, fils de Caius, prêtre de Rome et d'Auguste, avec son fils et son petit fils, de la tribu des Santons, ont construit à leur frais l'amphithéâtre avec son podium .
Personne inscrite :
TibèreCaius Iulius Rufus Lieu inscrit :
Provinces romaines
/
Trois Gaules
/
Gaule Aquitaine
/
cité des Santons Trois lignes dans un cadre mouluré
Sujet
Précisions sur le sujet : Deux grandes dalles, qui correspondent respectivement à la partie centrale et à la partie droite de l'inscription. Il manque la première dalle qui portait le début de l'inscription.
Description publique FR
C’est sur la colline de la Croix-Rousse qu’ont été découverts en 1958 ces deux blocs. Ils témoignent de l’existence d’un amphithéâtre, dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui. Ce monument, lieu du martyre des chrétiens de 177, a fait l’objet de nombreuses recherches depuis plusieurs siècles. Traduction : “Pour le salut de l’empereur Tibère César Auguste, Caius Iulius Rufus, fils de Caius, prêtre de Rome et d’Auguste, de la cité des Santons, et d’autres membres de sa famille ont fait construire à leurs frais cet amphithéâtre avec son podium. “
Description publique EN
These two blocks were discovered on Croix-Rousse Hill in 1958. They testify to the existence of an amphitheater whose ruins can still be seen today. A site of Christian martyrdom in 177, this monument was sought after for several centuries. Translation: "For the safety of Emperor Tiberius Caesar Augustus, Caius Julius Rufus, son of Caius, priest of Rome and of Augustus, of the city of Santons, and other members of his family have built this amphitheater and its podium at their own expense."
Monographie - Inscriptions latines des trois Gaules (France) - Wuilleumier , Pierre , 1904-1979 - 1963
217, p. 79
Type de documentation textuelle
Cartel
Texte
Dédicace de l'amphithéâtre
Calcaire
Entre 14 et 37 apr. J.-C., règne de l'empereur Tibère
Découverte en 1958 dans un puits du Jardin des Plantes
Inv. 2008.0.602
Cette dédicace retrouvée dans l'amphithéâtre rappelle que la construction de l'édifice a été financée par Caius Iulius Rufus, originaire de la cité de Saintes (Charente-Maritime). Rufus est connu pour avoir été élu prêtre du sanctuaire fédéral et pour avoir financé également la construction de l'arc de triomphe dans sa cité d'origine. Le financement d'édifices publics par des citoyens occupant des fonctions politiques ou religieuses (évergétisme) est courant dans le monde romain.
"[Pour le salut de l'empereur] Tibère César Auguste, Caius Iulius Rufus, fils de Caius, prêtre de Rome et D'auguste, de la cité des Santons, (et d'autres membres de sa famille) ont construit à leurs frais cet amphithéâtre [avec son arène et son] podium."
Type de documentation textuelle
Cartel
Texte
L'AMPHITHEATRE DES TROIS GAULES
Plus ancien amphithéâtre de Gaule, cet édifice dédié aux combats de gladiateurs est étroitement lié au sanctuaire des Trois Gaules. La construction du premier édifice qui devait accueillir 2000 ou 3000 visiteurs a été financée par le prêtre de Rome et Auguste au début du Ier s. apr.J.-C. pour accueillir les soixante délégations gauloises. Il fut agrandi ultérieurement pour permettre l'accueil de 20 000 spectateurs et atteindre des dimensions similaires aux amphithéâtres d'Arles et de Nîmes.
Lieu de spectacle, l'amphithéâtre fut aussi un lieu d'exécution. Ptolémée, roi de Maurétanie fut condamné à mort par Caligula ; Mariccus, insurgé gaulois périt sous les yeux de l'empereur Vitellius ; Sainte Blandine et les chrétiens y furent persécutés en 177 apr. J.-C.
Abandonné à la fin de l'Antiquité, il servit notamment de carrière de pierre. Redécouvert dès le XVIe siècle, il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour que l'édifice soit définitivement identifié comme un amphithéâtre. Ses vestiges sont encore visibles sur les pentes de la Croix-Rousse, même s'il fut largement amputé par les aménagements urbains modernes.
Type de documentation textuelle
Cartel
Texte
LE SANCTUAIRE FEDERAL DES TROIS GAULES
Sur les pentes de l'actuelle colline de la Croix-Rousse, le sanctuaire des Trois Gaules a été dédié à l'empereur Auguste par les soixante nations gauloises en 12 av. J.-C. Il prend place, hors des limites de la colonie romaine installée sur la colline de Fourvière, dans un lieu dénommé Condate, qui signifie en gaulois "le confluent".
Sa renommée s'étendait dans tout l'Occident romain notamment en raison de la tenue le 1er août de l'assemblée du conseil des Gaules. Chaque année, les soixante délégations des nations gauloises occupant les provinces impériales (la Lyonnaise, la Belgique er l'Aquitaine) convergeaient vers Lugdunum pour s'entretenir de questions religieuses, administratives et financières. Cette rencontre était aussi l'occasion pour ces peuples de témoigner leur fidélité à Rome et à l'empereur.
Le sanctuaire, décoré par des statues personnifiant les peuples gaulois, était constitué d'une aire sacrée où se trouvait un autel monumental. Cet ensemble n'est connu aujourd'hui que par de maigres sources archéologiques.
"Le sanctuaire dédié par l'ensemble des peuples gaulois à César Auguste est bâti en face de la ville, au confluent des deux fleuves. Il y a un autel remarquable qui porte une inscription énumérant les soixante peuples, ainsi que des statues, une pour chacun d'entre eux, et un grand bois sacré." Géographie, Strabon (60 av.-19/24 apr. J.-C.)
Type de documentation textuelle
Cartel
Texte
UN SANCTUAIRE MAL CONNU
Aujourd'hui les chercheurs s'accordent pour situer le sanctuaire des Trois Gaules sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse.
La localisation précise, son orientation, son organisation ne reposent que sur des indices épars : textes antiques, monnaies, observations liées à la topographie actuelle, élément d'architecture et de bases de statues retrouvés pour la plupart dans un contexte de remploi. Le caractère souvent ancien de ces découvertes incite les chercheurs à encore plus de prudence.
Seule la reprise de fouilles archéologiques dans ce quartier pourrait apporter de nouvelles informations sur ce complexe monumental.