Matières et techniques |
marbre blanc
(haut relief)
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Précisions sur les matières et techniques |
Marbre grec, Proconnèse ou Paros (analyse Laboratoire d’Archéométrie Demokritos - Athènes) |
Dimensions |
extérieures :
H. 1,17 m ; L.2,22 m ; l. 0,95 m |
Inscription(s) |
néant
:
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Sujet |
mythologie gréco-romaine
(bouc, lion, panthère, chameau, éléphant, Ariane, Bacchus, Hercule, Pan, victoire, satyre, Silène)
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Datation EN |
First half of the third century |
Matière EN |
White marble (high relief) |
Dimensions EN |
L. 2.22 m;W. 0.95 m; H. 1.17 m |
Lieu de découverte EN |
Europe / France / Auvergne-Rhône-Alpes / Rhône department / Lyon / Lyon 5th arrondissement / Saint Irénée |
Description publique |
Cette cuve de marbre blanc importée de Rome s’inscrit dans la série des « sarcophages dionysiaques », dont l’iconographie se rapporte au mythe de Bacchus-Dionysos. Ce décor en haut-relief reproduit une scène de triomphe, le défilé organisé à Rome pour honorer un chef d’armée vainqueur. Ce dernier, sur un char, était accompagné d’un cortège de prisonniers.
L’épisode mythologique figuré ici est celui du triomphe du dieu sur l’Inde. Bacchus et Ariane se tiennent debout sur un char tiré par deux panthères conduit par le dieu Pan (personnage central) ; à l’avant, des prisonniers aux cheveux bouclés, montés sur un éléphant, sont entourés d’autres animaux exotiques (chameaux ou girafes, lion) ; à l’extrême droite, Hercule ivre, soutenu par un satyre, tente de saisir une nymphe. Ce décor très animé, caractérisé par une « horreur du vide », est construit de façon symétrique : six personnages sont répartis de part et d’autre du dieu Pan, tandis qu’une représentation féminine occupe chacune des extrémités.
Pourquoi représenter cette scène, qui n’a rien de funéraire, sur un tombeau ? Faut-il voir dans ce cortège une allégorie du voyage dans l’au-delà, ou bien une représentation symbolique du triomphe sur la mort ? Selon Paul Veyne, les belles images reproduites sur les tombes procédaient d’une tranquillisation destinée à réduire l’angoisse suscitée par le passage dans l’au-delà : « Devant un sarcophage à décor mythologique, quelle est la réaction première de tout spectateur ? De sentir la peur éclipsée derrière du merveilleux, du fabuleux, du voluptueux et de l’humanité charnelle ». |
Description incontournable |
C’est une formidable légende qui décore ce grand sarcophage de marbre : le triomphe de Bacchus, dieu de la vigne et du vin, de retour d’une expédition victorieuse en Inde.
Bacchus, accompagné d’Ariane, est monté sur un char tiré par une panthère. Au centre, le dieu Pan conduit le char. À l’avant, des prisonniers aux cheveux bouclés, montés sur un éléphant, sont entourés par d’autres animaux exotiques (chameaux ou girafes, lion). Enfin, à droite de la scène, Hercule ivre, soutenu par un Satyre, tente d’approcher une nymphe. |
Description incontournable EN |
A magnificent legend is the theme for the decoration of this large marble sarcophagus. It relates the triumph of Bacchus, god of vineyards and wine, returning from a victorious expedition to India.
Accompanied by Ariadne, Bacchus stands in a chariot drawn by a panther. At the center, the god Pan leads the chariot. In front, curly-haired prisoners are riding on an elephant surrounded by other exotic animals (camels or giraffes, lion). On the right side of the scene, a drunken Hercules held up by a satyr tries to approach a nymph. |
Suivez le guide 1 : titre |
L’histoire de l’œuvre |
Suivez le guide 1 : texte |
Le sarcophage de Bacchus a été découvert en 1845 près de l’église Saint-Irénée, sur la colline de Fourvière. Il a été réalisé dans un atelier de Rome au début du IIIe siècle. |
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Le monde des morts |
Suivez le guide 2 : texte |
Au cours de l’époque romaine, les rites funéraires ont évolué : au rite de l’incinération succède à partir du 3e siècle celui de l’inhumation. Les cendres ou le corps sont placés dans une sépulture dont la nature varie selon la richesse du défunt. Mais aucune tombe n’est tolérée dans le centre urbain : les espaces funéraires sont alignés le long des routes à la périphérie de la cité.
Pourquoi cette scène sur un monument funéraire romain ?
D’après Paul Veyne, spécialiste de l’Antiquité, ce seraient « de belles images qui permettent de réduire l’angoisse suscitée par le passage dans l’au-delà ». Le cortège triomphal symboliserait la victoire sur la mort, et cette scène d’allégresse évoquerait « l’espérance en un au-delà plein de joies. |
Suivez le guide 1 : titre anglais |
History of the work |
Suivez le guide 1 : texte anglais |
The Bacchus sarcophagus was discovered in 1845 near the Saint-Irénée church on Fourvière Hill. It was made in a Roman workshop early in the third century. |
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The world of the dead |
Suivez le guide 2 : texte anglais |
During Roman times, funerary rites evolved. The rite of incineration gave way to burial, which was practiced starting from the third century. The ashes or body were placed in a tomb that reflected the wealth of the deceased. Since no tombs were allowed in the city center, funeral sites were aligned along the roads on the outskirts of the city.
Why does a Roman funerary monument depict a scene like this ?
According to Paul Veyne, a specialist in Antiquity, "beautiful images might help lessen the fear of what might happen after death." The triumphal procession perhaps symbolizes the victory over death, and this joyful scene might evoke "the hope for a pleasant afterlife." |